Les pathologies des valves ou « valvulopathies »
De quoi on parle ?
Le cœur est une pompe, qui prend le sang d’un côté de l’organisme lorsqu’il se relâche (diastole) pour l’envoyer de l’autre côté lorsqu’il se contracte (systole) afin « d’irriguer » l’ensemble de l’organisme.
Pour faire en sorte que le sens normal de circulation du sang soit respecté, il y a des « valves » à l’intérieur du cœur, qui s’ouvrent puis se ferment afin que le sang ne reparte pas dans le mauvais sens lorsque le cœur se contracte.
Il y a 4 valves dans le cœur : La valve aortique, la valve mitrale, la valve tricuspide et la valve pulmonaire.
Chaque valve peut présenter 2 problèmes :
- Un problème d’ouverture valvulaire, le cœur est alors obligé de pousser plus fort pour ouvrir la valve et faire passer le sang (comme une porte rouillée) : On parle de rétrécissement ou de sténose.
- Un problème de fermeture valvulaire : le sang repart dans le mauvais sens car la valve n’est pas étanche : On parle de fuite ou d’insuffisance valvulaire.
Cela empêche le cœur de fonctionner de façon optimale: soit il est obligé de pousser plus fort pour ouvrir la valve en cas de rétrécissement, soit il travaille plus pour « compenser » et maintenir un débit sanguin normal malgré la fuite.
Comment diagnostique-t-on une valvulopathie ?
La suspicion est souvent clinique : le médecin entend un « souffle » à l’auscultation.
La confirmation se fait grâce à une échographie cardiaque.
l’Hôpital Paris Saint-Joseph a la chance de disposer de machines d’échocardiographie de dernière génération et d’avoir une équipe de cardiologues experts en échographie, ce qui permet des diagnostics de grande précision offrant les meilleurs traitements aux patients.
Quels traitements proposer ?
Il y a des « petites » fuites ou « faibles » rétrécissements valvulaires tout à fait bénins, relevant d’une simple surveillance et n’engendrant pas de complication réelle.
Cependant, les fuites et rétrécissements peuvent devenir sévères et provoquer l’essoufflement et plus globalement l’insuffisance cardiaque.
Un traitement médical, généralement sous forme de diurétiques, est alors au minimum proposé.
Cependant, comme il s’agit d’une complication mécanique, les médicaments sont souvent insuffisants et la « réparation » de la valve par une intervention « invasive » est alors nécessaire.
Une chirurgie cardiaque (à cœur ouvert, sous anesthésie générale) est traditionnellement pratiquée afin que le chirurgien puisse accéder au cœur et réparer la valve ou la remplacer.
Des techniques « mini-invasives » permettent également d’intervenir sur ces valves sans faire de chirurgie lourde : comme tous les vaisseaux sanguins viennent du cœur, il suffit de faire une incision de quelques centimètres au niveau de la jambe pour atteindre le vaisseau sous-jacent puis faire remonter la nouvelle valve au travers de ce vaisseau jusqu’au cœur (si vous ou l’un de vos proches êtes atteint d’une « valvulopathie sévère » vous entendrez sûrement parler de terme complexe comme « TAVI / TMVI/ MitraClip / Triclip / Commissurotomie mitrale percutanée » en fonction de votre pathologie).
Toutes ces interventions (chirurgicales ou mini-invasives) sont connues et maîtrisées par les équipes médicales de l’Hôpital Paris Saint-Joseph qui les proposent en fonction de nombreux critères expliqués aux patients (et à ses proches si nécessaire) lors de leur hospitalisation dans le service.
Les équipes médicales ont la chance de travailler en symbiose avec l’équipe de L’Hôpital Marie-Lannelongue qui est un centre de chirurgie thoracique dont l’expertise est reconnue dans toute la France et en Europe. Ses chirurgiens passent de façon hebdomadaire dans le service afin de discuter des dossiers éventuellement complexes.
Enfin, les patients étant potentiellement âgés, en cas de nécessité, des gériatres de l’hôpital sont régulièrement appelés pour aider à l’évaluation globale du patient.