Tumeurs cérébrales

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Les tumeurs cérébrales peuvent être séparées en tumeurs dites « primitives » (qui se développent à partir des cellules du cerveau lui-même) et tumeurs « secondaires » qui correspondent à des métastases (cellules en provenance d’une tumeur située ailleurs dans l’organisme).

Les tumeurs cérébrales, qu’elles soient primitives ou secondaires, connaissent 3 principaux modes de révélation, variables selon la localisation et la dimension de la tumeur :

  • des céphalées progressives, de plus en plus gênantes et résistantes aux traitements, à prédominance matinale et associées à des nausées voire des vomissements (signes liés à l’augmentation de pression à l’intérieur du crâne),
  • des crises d’épilepsie, qui correspondent à une irritation des circuits neuronaux, du fait de la tumeur et de l’œdème qui l’entoure,
  • des déficits par atteinte de ces mêmes circuits neuronaux : paralysie (hémiplégie), insensibilité, trouble de la coordination.

Parmi les tumeurs primitives, il faut distinguer les tumeurs bénignes (qui peuvent malgré tout s’avérer graves compte-tenu de leur localisation) et les tumeurs malignes :

Les méningiomes

Les plus fréquentes des tumeurs bénignes sont les méningiomes, qui se développent à partir des méninges entourant le cerveau. Elles peuvent se manifester comme indiqué ci-dessous ou, parfois, être découverte fortuitement à l’occasion d’un scanner cérébral réalisé pour un autre problème. En effet, du fait de leur lenteur d’évolution, les méningiomes peuvent longtemps passer inaperçus. Le traitement, chirurgical dans la plupart des cas, est envisagé lorsque le méningiome s’avère gênant ou évolutif.
Certaines tumeurs bénignes (adénomes) se développent aux dépends de la glande hypophysaire, à la base du cerveau et en avant, à proximité des voies visuelles : elles peuvent ainsi se révéler par une amputation du champs visuel.

Les gliomes

Les plus fréquentes des tumeurs malignes sont les gliomes, qui se développent à partir des cellules de soutien du système nerveux (c’est à dire les cellules qui entourent les neurones eux mêmes).
Les gliomes sont classés en plusieurs grades (I à IV) en fonction de leur gravité. La tumeur de grade IV, la plus agressive, est appelée glioblastome. Le traitement des gliomes fait appel, selon les cas, à la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie.
Le scanner et l’IRM sont les examens qui permettent le diagnostic. Grâce aux différentes séquences d’IRM, la topographie de la tumeur est précisée et sa nature approchée. Néanmoins, le diagnostic de certitude repose encore aujourd’hui sur l’analyse morphologique, en microscopie, d’un fragment de tumeur prélevé. Lorsqu’une opération d’ablation est trop dangereuse, le geste chirurgical est limité à une biopsie de la tumeur. Celle-ci est souvent réalisée sans ouvrir la boite crânienne, à l’aide d’une aiguille fine, qui nécessite au préalable un repérage très précis de l’ensemble des structures cérébrales (chirurgie stéréotaxique). De plus en plus souvent, l’analyse morphologique est complétée
par une analyse moléculaire intracellulaire, qui permet de préciser le diagnostic et d’orienter les traitements auxquelles la tumeur est la plus sensible.

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Le traitement des tumeurs cérébrales repose sur un travail d’équipe impliquant, outre le médecin traitant, plusieurs spécialistes (neurologue, neurochirurgien, neuroradiologue, anatomopathologiste, radiothérapeute) et des professionnels paramédicaux (infirmières spécialistes, aides-soignants, kinésithérapeutes, …) sans oublier les psychologues et les assistantes sociales qui apportent au patient ainsi qu’à sa famille un soutien souvent très utile.

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