Il existe plusieurs types de glandes salivaires au niveau de la cavité buccale :
- Les glandes salivaires principales : des glandes parotidiennes, les glandes sous-maxillaires et les glandes sub-linguales.
- Les glandes salivaires accessoires (environ un millier) réparties dans la cavité buccale.
Toutes participent à la formation d’environ 1.5L de salive par jour au niveau de la cavité buccale.
Les glandes peuvent présenter différentes pathologies :
1) Les infections
Les infections aigues
Elles peuvent être d’origine virale (de nombreux virus peuvent donner des atteintes des parotides dont le virus de la grippe ou des oreillons), bactériennes, tuberculeuses.
Les infections chroniques non spécifiques dont l’origine initiale est mal connue qui réalisent des infections à bas bruit avec poussées douloureuses plus ou moins inflammatoires.
Les infections d’origine lithiasiques
Correspondant à un calcul qui se forme et vient bloquer l’excrétion de la salive engendrant des douleurs, des gonflements et parfois des infections le plus souvent au niveau de la glande sous mandibulaire et plus rarement parotidien, au cours des repas avec possibilité d’évolution vers une infection et un abcès.
Les infections sur sténose des conduits excréteurs : le rétrécissement du conduit peut survenir après une infection, une lithiase, en post opératoire, dans certaines maladies inflammatoires.
Dans certains cas, aucune cause n’est retrouvée. On parle alors de sténose idiopathique.
2) Les sialoses
Elles se définissent comme une augmentation de volume chronique isolée de plusieurs glandes sans douleur ni infection ou signes inflammatoires
Elles rentrent souvent dans le cadre de maladie générale pouvant toucher plusieurs organes comme la sarcoïdose, le syndrome sec, les infections à VIH.
Il existe également des atteintes des glandes salivaires après radiothérapie ou irathérapie.
3) Les tumeurs des glandes salivaires
Elles se présentent comme une augmentation de taille isolée non inflammatoire d’une des glandes salivaires. Elles peuvent être bénignes ou malignes.
Le bilan
Le bilan d’une pathologie des glandes salivaires comporte fréquemment plusieurs volets :
- L’examen clinique par un spécialiste
- Le bilan biologique orienté selon l’examen
- Le bilan d’imagerie
Plusieurs examens sont une aide précieuse selon les diagnostics envisagés : l’échographie, le scanner ou l’IRM des glandes salivaires.
Ces examens sont réalisés à l’Hôpital Paris Saint-Joseph dans le service d’imagerie médicale.
La cytoponction échoguidée : indiquée dans les tumeurs salivaires afin de caractériser le caractère bénin ou malin de celle-ci, elle se réalise sous contrôle échographique à l’aide d’une aiguille fine permettant de prélever des cellules de la tumeur afin de les analyser.
Celle-ci peut être réalisée à l’Hôpital Paris Saint-Joseph ou dans un centre de pathologie spécialisé dans les atteintes ORL.
Un bilan plus complet peut être réalisé au cours d’une hospitalisation de jour à l’Hôpital Paris Saint-Joseph dans le cadre de recherche de maladie générale conjointement avec les services de médecine interne et de rhumatologie.
La sialendoscopie est une technique endoscopique mini invasive permettant à la fois le diagnostic des lésions ainsi que le traitement de celles-ci.
Selon le diagnostic évoqué, les différents examens seront réalisés
En cas de suspicion d’infection aigue, une échographie ou un scanner pourront être réalisés afin de rechercher un abcès, voir une origine à cette infection.
En cas de suspicion de maladie lithiasique, une échographie ou un scanner sera réalisé. Ces examens permettent de visualiser la lithiase, son caractère unique ou multiple ainsi que sa localisation. En cas de négativité, une IRM et/ou une sialendoscopie seront proposées. Elles permettent de rechercher des sténoses non visibles aux autres examens et de les traiter dans le même temps dans le cadre de la sialendoscopie.
En cas de suspicion de sialose, une IRM sera le plus souvent proposée ainsi qu’un bilan sanguin complet à la recherche de maladies inflammatoires générales. Une biopsie des glandes salivaires pourra également être indiquée. Une consultation en rhumatologie ou en médecine interne peut être proposée.
En cas de suspicion de tumeur, une IRM et une cytoponction seront proposées afin de préciser le type de tumeur, sa localisation et sa taille. Le bilan pourra éventuellement être complété par un scanner cervicothoracique ou un PET scanner.
Toutes ces pathologies peuvent être prises en charge à l’Hôpital Paris Saint-joseph du fait d’une équipe ORL spécialisée et d’une étroite collaboration avec les différents services de radiologie, anatomopathologie, médecine interne, rhumatologie et d’oncologie.
